La digitalisation de la SSE (Santé Sécurité et Environnement) est indispensable pour développer une culture sécurité.

La digitalisation de la SSE (Santé Sécurité et Environnement) est devenue un sujet de plus en plus crucial pour les entreprises soumises à de forts enjeux en termes de prévention des risques et de préservation de la santé et de la sécurité de ses collaborateurs, prestataires, parties prenantes et visiteurs 

Ophélie Draper assume les fonctions de HSE Manager au sein d’ENGIE North Africa  et pose son œil d’experte sur les sujets de la sécurité et la santé au travail pour les entreprises dont les collaborateurs sont exposés à des risques importants, notamment lors des phases Projets et O&M. Selon elle, la digitalisation est un des outils majeurs pour parvenir à développer une culture sécurité robuste et pérenne dans une organisation.

Izypeo. Bonjour Ophélie. Quel est le contexte dans lequel vous intervenez en qualité de responsable SSE?

Ophélie Draper. Bonjour. Je suis Responsable du Département Santé, Sécurité et Environnement au sein d’ENGIE North Africa,  

Parmi mes missions, celles de déployer les standards HSE du groupe principalement sur les assets du Maroc et de l’Égypte, en phase projet et opérationnelle.

Je dois également développer et outiller la culture sécurité principalement sur les chantiers. 

A cela s’ajoute des missions d’audits, de formation, notamment en Leadership et en évaluation des risques et analyse des incidents/accidents.

Izypeo. Quels sont les principaux enjeux SSE auxquels vous êtes confrontée?

Ophélie Draper. Les enjeux SSE sont évidemment sur nos projets et assets. Nos collaborateurs, employés sous-traitants, partenaires et visiteurs sont exposés à de nombreux risques parfaitement identifiés : travail en hauteur, risque électrique, levage mécanique et engins de chantier mais nous avons également à prendre en compte des risques collatéraux comme le risque routier. 

Nous demandons à nos managers de remonter les informations et de tenir des causeries mais les conditions sont parfois compliquées pour eux.

Izypeo. Quelles sont les contraintes que rencontrent les managers sur le terrain et sur les chantiers en matière de sécurité?

Ophélie Draper. Nos équipes interviennent dans des conditions difficiles, parfois en plein désert. Avant la digitalisation, les causeries, les visites managériales et le reporting étaient réalisés de façon manuelle, sur des feuilles en papier A4. 

Sans compter que les équipes ont besoin d’accéder à des données sur les standards du groupe. Sans connexion Internet, je vous laisse imaginer les conditions dans lesquelles ils doivent saisir des données ou consulter les procédures quand les conditions météos sont difficiles.

Izypeo. Quels sont pour vous les leviers indispensables pour développer une culture sécurité?

Ophélie Draper. J’ai l’habitude de dire qu’il faut 5 ans pour développer et faire vivre une culture sécurité. Quand la remontée d’informations ou les rituels managériaux sécurité font l’objet de procédures complexes, les équipes n’adhèrent pas.  

l y a un aspect fonctionnel et culturel dans le développement de la SSE Il faut simplifier les processus en utilisant des outils facilement accessibles, des téléphones portables ou des tablettes afin de faciliter les rituels SSE.

Pour ma part, je suis convaincue que la digitalisation est indispensable pour développer une culture sécurité. Cela permet de simplifier les procédures SSE de prévenir les risques grâce à des remontées d’événements plus rapides et de fédérer et embarquer les équipes afin que la sécurité RESTE une priorité pour elles.

Izypeo. Quels étaient vos critères pour choisir un outil de digitalisation SSE?

Ophélie Draper.Nous en avions plusieurs et le premier était de faciliter les rituels grâce à la mobilité sans connexion Internet. Nous avons de nombreuses zones blanches sur les territoires concernés. Il fallait une solution en mode asynchrone, capable d’embarquer des données et des formulaires.

L’outil de digitalisation de la SSE devait permettre à nos équipes de réaliser des saisies et consulter des données des standards groupe sur des appareils mobiles, même en zone blanche.

Ensuite, nous souhaitions un déploiement rapide et une adaptation simple à nos besoins spécifiques. L’idée était de « démocratiser » la sécurité pour la rendre plus accessible à tous avec une ergonomie simple. Si vous mettez du temps à faire un reporting, que vous devez vous connecter à un ordinateur au retour du chantier, vous n’êtes pas motivé pour le faire et cela se comprend.

Izypeo. Que vous a apporté Izypeo pour la digitalisation de la SSE?

Ophélie Draper. Tout d’abord Izypeo remplissait tous les critères et nous a permis de personnaliser et déployer très rapidement la solution sur le terrain.

Grâce à la solution HSE Izypeo, nos équipes ont tous les outils pour simplifier les visites managériales et les causeries. Ils peuvent saisir et consulter les données même sans connexion Internet et nous remonter plus vite les informations. Pour l’analyse des risques et la prévention des accidents c’est essentiel.

Nous avons fait la réunion de lancement du déploiement et une formation d’une heure. Et nos 35 collaborateurs étaient opérationnels. En revanche, l’adhésion et l’utilisation régulière demandent toujours un peu de temps.

Izypeo. Quels conseils donneriez-vous pour réussir un projet de digitalisation de la SSE?

Ophélie Draper. Tout d’abord, bien réfléchir à son projet de digitalisation et se demander pourquoi et comment on veut le mener. Ensuite il faut définir un cahier des charges précis pour évaluer la faisabilité et le déploiement.

Ce qui participe à la réussite d’une culture sécurité, c’est la simplification. Il faut aller droit au but avec des gestes simples et démocratiser la sécurité avec des outils faciles à utiliser. Ensuite c’est aussi le leadership et la communication associée. Car développer une culture sécurité reste encore un grand chantier dans la plupart des entreprises.

Disposer d’une équipe projet est aussi essentiel pour défendre le projet de digitalisation de la HSE et le vendre à la fois à la direction et aux équipes. Enfin ce projet doit s’accompagner d’une communication importante pour optimiser l’adhésion de tous et surtout des équipes terrain qui seront les principaux utilisateurs.